Atelier thématique : L’entraide judiciaire instrument de la lutte contre le trafic de drogues en Afrique de l’Ouest
Dakar a accueilli, du 3 au 5 décembre 2024, un atelier réunissant magistrats et experts juridiques dans le cadre du Projet BEPI. Cet événement a pour objectif de renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le trafic de drogues, un fléau qui gangrène l’Afrique de l’Ouest en raison de sa position stratégique sur les routes des stupéfiants.
Un enjeu majeur pour la région
L’Afrique de l’Ouest, avec ses frontières poreuses, est un point de transit incontournable pour la cocaïne en provenance d’Amérique latine, destinée à l’Europe et à l’Amérique du Nord. « La capacité des États à surveiller et contrôler leurs frontières est souvent limitée par le manque de ressources », a rappelé l’expert international de justice lors de sa présentation. Ce trafic a des conséquences dévastatrices, affectant également les populations locales, souvent victimes de violences associées au crime organisé.
Conventions internationales
Au cours de l’atelier, les participants ont exploré les dispositions des principales conventions internationales sur les stupéfiants. Parmi celles-ci, la Convention de 1988 a été particulièrement mise en avant pour son rôle dans la pénalisation des activités liées au trafic de drogues et la confiscation des biens issus de ce commerce illicite. Ces outils juridiques internationaux favorisent une action concertée et la transmission rapide des informations judiciaires entre États.
Des cas pratiques pour éclairer les méthodes
L’une des forces de l’atelier a résidé dans l’utilisation de cas concrets. Les magistrats présents ont analysé des scénarios réels de saisies de drogues et de poursuites transnationales. Ces exercices interactifs ont permis de renforcer leurs compétences en matière de collecte de preuves, de transmission de pièces judiciaires et de respect des principes de droit.
Une collaboration et une volonté renforcée pour lutter contre l’expansion des trafics
Cet atelier a également été l’occasion de discuter des obstacles rencontrés dans la mise en œuvre des mécanismes d’entraide judiciaire, tels que les défis liés aux souverainetés nationales ou aux coûts liés à l’exécution des demandes. Cependant, les participants ont exprimé un optimisme certain, notamment grâce à la proposition de créer des équipes conjointes d’enquête et à l’amélioration des capacités locales.
Merci à tous les participants pour leur engagement et leur expertise qui ont grandement contribué au succès de cet atelier.


